LES FILLES DE LA HORDE
Paroles & Musique: Erik Karol
Je souris comme on rouvre une plaie ou un piège
Et mon cœur décharné dont tu poursuis le siège
Momifié de clarté, embaumé de poussière,
Met à jour et ravive le flambeau d’hier.
Et les plaintes lointaines au fond des mers ancrées
Seront mes chants de guerre, en robes échancrées.
Et les doigts de nos fils feront vibrer les cordes,
Les harpes endormies des filles de la horde.
Mais les lambeaux d’hiver retombant sous nos pas
Donnent vie à une ombre, aux haillons du trépas.
Donnent vie comme éclosent dans le chaos natal
Un écho d’espérance et la force vitale.
Et les plaintes lointaines au fond des mers ancrées
Seront mes chants de guerre, en robes échancrées.
Et les doigts de nos fils feront vibrer les cordes,
Les harpes endormies des filles de la horde.
Un matin de douceur, à la rosée sereine,
Une brise, en caresses, glissera sur la peine
De l’ombre miséreuse, dénudée, soudain belle,
La crainte évanouie sur une peau nouvelle.
Et les plaintes lointaines au fond des mers ancrées
Seront mes chants de guerre, en robes échancrées.
Et les doigts de nos fils feront vibrer les cordes,
Les harpes endormies des filles de la horde.